Entrée en littérature à la vingtaine, dans les années 1980, Marie-Bernadette Dupuy a depuis publié des dizaines de livres, avec une prédisposition particulière pour le roman familial.
Débutée avec les têtes couronnées de Femmes impériales, son œuvre a parcouru aussi bien le genre du thriller que des récits régionaux dans sa terre fétiche, la Charente.
Mais c’est bien par de grandes sagas, désormais traduites dans de nombreux pays, qu’elle a conquis le cœur de millions de lectrices et de lecteurs.
Des séries comme Val-Jalbert, au Québec, Angélina, dans le sud de la France, ou L’orpheline de Manhattan nous plongent aux temps jadis, et mêlent romance, drame et histoire avec beaucoup d’harmonie. Marie-Bernadette Dupuy y a trouvé une forme adaptée à son sens du romanesque, ici employé pour mieux raconter des destins au long cours.
Parmi ses romans, citons :
L'Orpheline du Bois des Loups
Le Chant de l'océan
Le Refuge aux roses
Le Val de l'espoir
Le Moulin du Loup (en 6 tomes)
Le Chemin des falaises
La Vallée des Eaux Claires
Les Occupants du domaine
L'Enfant des neiges (en 6 tomes)
Les Marionnettes du destin
Angelina
Rencontre avec Marie-Bernadette Dupuy
Confidences d'auteure
En 2020, Marie-Bernadette Dupuy est entrée dans le top 10 des écrivains français les plus lus. Quoi de plus naturel donc que de lui demander quelques astuces et secrets sur sa façon d’inventer et d’écrire. Rencontre en forme de leçon d’écriture…
Si vous deviez faire l’autoportrait de l’auteure que vous êtes ?
Une personne réservée. Peut-être trop souvent plongée dans l’univers parallèle de mes romans. Je vis avec mes personnages que je considère comme des amis ou des enfants. Je suis parfois anxieuse en ce qui concerne mes projets et mes idées, sans doute par manque de confiance en soi. J’ai besoin d’être entourée par ma famille, dont l’affection m’est précieuse, quand je n’écris pas, bien sûr.
L’inspiration pour vous c’est…
… d’abord rêver, puis imaginer une histoire, à la suite d’une promenade dans un lieu qui me séduit, comme la vallée des Eaux-Claires, près d’Angoulême, pour la série Le Moulin du loup. Je peux aussi baser mon intrigue sur des témoignages recueillis avec émotion ou sur des anecdotes historiques véridiques. La complexité des sentiments humains m’inspire également beaucoup.
L’angoisse de la page blanche, vous connaissez ?
Non, pas vraiment, car souvent je suis passionnée par mon texte et la vie de mes personnages, et je me laisse emporter par l’action que je dépeins. Alors tout me semble facile, mais il peut m’arriver d’être bloquée quelques heures à cause de scènes plus ardues à décrire. Je m’accorde une pause. Je prends l’air. Je vais marcher pour mieux rééchir au problème.
Sur quel support couchez-vous vos idées ?
Tout dépend de l’endroit où je suis. En voyage j’emporte un carnet sur lequel je peux noter mes idées. À la maison également, j’ai tendance à coucher sur le papier des indications de lieux, de régions ou d’événements anciens. Ensuite, je rassemble ces mots sur un dossier, dans mon ordinateur, cette fois.
Où écrivez-vous ?
Dans mon bureau, entourée de beaucoup de livres, dont des dictionnaires. Sa décoration a changé au fil du temps, avec des constantes comme les photos de mes enfants, de mes proches. Si je lève le nez, j’ai le plaisir de les voir autour de moi et je me sens heureuse. J’ai besoin de pouvoir m’enfermer dans ce cadre familier où je travaille durant des heures.
Quand écrivez-vous ?
J’écris surtout une partie de la nuit, sans doute pour être vraiment seule avec mon histoire et mes personnages. Tout est calme, silencieux, et ainsi je peux mieux m’évader du quotidien.
Un conseil pour ceux qui n’osent pas passer le pas ?
D’oser justement, si la passion d’écrire est plus forte que tout. Au fond, l’essentiel est de raconter une histoire avec un peu de simplicité et beaucoup d’énergie, pour la partager avec ceux qui aiment lire et y trouvent du bonheur.